La Renarde (Mary Webb)

La Renarde - Mary Webb - BabelioÀ la fin du XIXe siècle, Hazel Woodus, jeune fille farouche et indépendante de dix-huit ans, vit avec son père dans la campagne anglaise.Amoureuse de la nature, elle aime vagabonder librement dans les bois en compagnie de sa renarde apprivoisée. Mais les bois, comme les terres environnantes, appartiennent à Jack Reddin, le hobereau local passionné de chasse…Les chemins de Hazel et de Jack se croiseront donc, sans doute pour le pire. À moins que le révérend Marston, qui souhaite épouser Hazel, ne réussisse à éloigner la jeune femme de cette contrée… Mais l’appel de la campagne n’est-il pas le plus fort ?Écrit en 1917, La Renarde est le deuxième roman de Mary Webb, un conte romantique et puissant dont l’intrigue s’ancre au coeur d’une nature prégnante et mystérieuse qui donne force, sensualité et violence à ses personnages.

Une très jolie découverte

Poétique, tout à la fois sombre et lumineux, aussi bien doux que dur

Hazel est une jeune fille farouche et plutôt naïve, vivant avec son père au coeur de la campagne. Deux hommes s’éprennent d’elle et vont finir par se la disputer, sans vraiment lui demander son avis ni son consentement.

Je suis totalement sortie de ma zone de confort avec ce roman, qui fait partie des classiques. Même si ce n’est pas du tout mon genre de lecture habituel, je me suis régalé. Si les personages m’ont parfois horripilée, c’est l’ambiance générale et les descriptions de l’auteure qui m’ont fait tomber sous le charme de l’histoire. Mary Webb nous peint un tableau aux couleurs éclatantes de la campagne anglaise, de la forêt aux alentours de l’habitation d’Hazel. Ses mots sont pleins de sensibilité et de poésie. Même les odeurs y sont décrites de façon à ce qu’on ait l’impression de sentir le doux parfum des fleurs.

J’ai trouvé le thème très intéressant, la condition d’Hazel met le le doigt sur la condition de toutes les femmes de cette époque, le mariage forcé, la voix des femmes qui ne comptait pas, leur obligation de fonder une famille et de s’occuper de leur foyer.

Je ne regrette absolument pas cette jolie découverte. Moi qui ne lis plus de classiques depuis les bancs de l’école, je suis ravie de m’y être plus ou moins remise. La Renarde m’a donné envie de me replonger dans la littérature classique, de me rapprocher des soeurs Brontë et Jane Austen.

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